Lorient années 50. Le "Technicolor" a retrouvé ses couleurs.

Publié par Lorient le 14/04/2020

Le Technicolor en multicolore, un premier pas vers un esprit fifties, qui rend le Lorient des origines à ses habitants. Un pas vers une réhabilitation, dans tous les sens du terme, des immeubles construits dans les années 50 et 60, une réconciliation avec ce patrimoine pas toujours estimé à ça juste valeur. Pionnière dans l'exercice, Le Havre a ouvert la voie, mettant en avant les exercices architecturaux d'Auguste Perret, à qui une grande rétrospective était consacrée, cet hiver, à Paris. Royan, elle a mis plus longtemps à ce réveiller, mais aujourd'hui, des promenades emballantes sont proposées par son office du tourisme, à la recherche des ses villas à la "Tati", pimpantes et colorés. Rezé et Marseille, elles, voient aujourd'hui défiler les amateurs au pied de leurs "Cités radieuses", signées Le Corbusier.


Ambiance fifties


Lorient ne surfe pas autant sur la vague fifties, mais l'attention des visiteurs est désormais attirée par des circuits architecturaux crées lors de la labellisation "Ville d'Art et D'Histoire". Avec la mise en couleur du Technicolor, immeuble emblématique de la rue du Port, la balade sera désormais placée sous le signe de la couleur. En effet, lors du dernier ravalement, la copropriété a accepté de revenir aux couleurs d'origine du bâtiment, dans des nuances très vives, correspondant à la charte de colorisation éditée par la ville en 1992.


Retrouver la 3D


La tour Conan, dessinée en 1949 et achevées en 1950, domine la place Paul-Bert, au 50, de la rue du Port. Les Loggias du Technicolors étaient originellement peintes d'un aplat de couleur sur le mur latéral, donnant un aspect graphique inspiré à Henri Conan par Mondrian et Le Corbusier. En 2014, c'est une réinterprétation qui en a été faite, pour conserver l'esprit sans trop interférer avec les couleurs intérieurs ni trop modifier la physionomie du bâtiment. Les gardes-corps ont été passés dans trois couleurs vives: jaune, bleu, rouge, en alternance avec du blanc, et soulignés d'un filet noir, comme un quadrillage, reboostant le bâtiment et redonnant à voir les particularités de cette architecture subtile et travaillée. Un écriture précise, avec des volumes et des lignes qui avaient été perdus depuis les années 80, avec le remplacement des ferronneries et des huisseries de couleur par un PVC blanc qui rendait les façades monotones.

Désormais, les regards vont se lever en passant place Paul Bert...

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